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3 cyclos rejoignent Bordeaux à Saint Malo

Marc,Michel et Yves rejoignent Bordeaux à Saint-Malo du jeudi 5 au dimanche 8 juin

 

 

 

 

 

 

 

 

Le départ

Ce matin du jeudi 5 juin, à 5h30, Marc, Michel et Yves s’apprêtent à partir du vélodrome de Bordeaux pour celui de Saint-Malo.

Les yeux sont encore gonflés d’une nuit bien courte et du stress qui accompagne nos 3 vaillants cyclos. Vont-ils y arriver. ? 820 km en 4 jours pour Marc et Michel ou en 3 jours pour Yves, ce n’est pas banal. Ça y est, ils partent accompagnés de 249 autres cyclosportifs qui ont le même projet qu’eux : arriver à Saint-Malo le dimanche avant 18 h 00.

 

Le Bordeaux -Saint Malo de Marc et Michel

Inutile de préciser que pour chacun d’eux, la préparation n’a pas été improvisée. Chacun s’est entraîné dans des sorties de plus en plus longues,  des brevets dépassant allègrement les 200 km et flirtant souvent les 300 km voire davantage. Là, il faudra le répéter pendant 4 jours, sans assistance, sinon la possibilité de profiter de 2 bases de vie de l’organisation qui consistent en un ravitaillement conséquent en sucres lents composé essentiellement de pâtes. Marc et Michel font partie d’une équipe de 4 cyclos qui a prévu les 3 premières étapes suffisamment longues autour de 250 km en réservant à l’avance l’endroit où dormir ; ainsi, il ne leur restera « plus que 85 km » pour la dernière étape et arriver ainsi autour de midi. En route, les boulangeries, supérettes et restaurants font l’affaire pour assurer leur ravitaillement et donc ne pas défaillir.

 

Le Bordeaux-Saint-Malo de Yves

L’objectif de Yves est légèrement différent. Si il a planifié son périple de la même façon que ses deux compères, il a pris en compte, contrairement à eux, les 2 bases de vie de l’organisation où les pâtes sont les bienvenues et surtout il a prévu le périple en 3 étapes. Ses étapes sont donc forcément plus longues. La première de 300 km le conduit à Mouchamps, en Vendée, chez l’habitant, dans une ferme où le repas est prévu. Arrivé à 17 heures, il nettoie son vélo, se restaure et se repose bien. Idéal selon lui pour affronter la deuxième étape jusqu’à Hennebon, près de Lorient. Il y arrivé à 22 h 30, donc, tard pour lui car il a attendu un autre cyclo. Il n’avait pas pris le soin de réserver à l’avance un lieu d’hébergement mais réussit à se rabattre dans un hôtel IBIS pour une nuit réparatrice. A vannes, il avait profité à Vannes d’un des deux ravitaillements de l’organisation sur tout le parcours Comme les autres, il fait avec et souvent sans. Volontairement, contrairement à Marc et Michel, il limite ses bagages à une sacoche de selle et une petite sacoche de cadre pour les vivres de course et la batterie de secours, à proximité du poste de pilotage. Il n’a qu’une tenue de vélo de rechange et pas de tenue de ville pour les arrêts dans les villes étapes.

 

L’arrivée

Yves arrive comme prévu le samedi 7 juin à en soirée ; Marc et Michel le lendemain. Tous les trois sont contents de l’avoir fait alors que la pluie, le vent de face une majeure partie du parcours et pour finir le relief breton ont pesé sur leurs ressources tant physiques que mentales. Ils sont, néanmoins fiers de leur performance sachant qu’environ 1 participant sur 8 a abandonné ou été disqualifié.

Laissons la parole à Yves.

« Je n’avais fait que des voyages en itinérance (tour de Corse, St Jacques de Compostelle …). Je n’avais jamais fait de sortie supérieure à 150 km. Ce qui m’intéresse, c’est le projet collectif. Sur le BSM j’ai été un peu frustré. La difficulté c’est la longueur de chaque étape. Si tu roules à 20 km / h, il te faudra 15 h pour faire 300 km. C’est énorme … pour repartir le lendemain ! En ce qui me concerne, j’essaie d’avoir de la fluidité en trouvant un équilibre entre l’énergie dépensée et l’avancement. Pour cela, j’essaie de rouler à 25 km / h pour avancer (12 h à 25 km / h pour 300 km au lieu de 15 h à 20 km / h). 25 km / h avec les arrêts, la trace sous la pluie, la chaussée mouillée, la traversée des agglomérations, ce n’est déjà pas simple. Au cas particulier, la trace était difficile à suivre avec la pluie. Le premier jour était plus facile, il y avait du monde et il suffisait de suivre. Un autre facteur est la gestion psychologique de la longueur de l’étape. J’aime franchir rapidement la barre des 100 premiers km … pour me rapprocher de la première moitié et basculer sur la deuxième moitié de l’étape. Ma première étape Bordeaux – Mouchamps a été très rapide. Je roulais avec un groupe qui ne comptait pas s’arrêter la nuit. Nous avons fait les 200 premiers km à 29 km / h. Je les ai perdus en mettant une veste ce qui a rendu la suite plus difficile. Ensuite j’ai fini à environ 27 km / h pour la première étape de 300 km. Sur les 2 dernières étapes, je ne rencontrais pas grand monde. C’était beaucoup moins facile. »

La conclusion de Yves

« C’est une belle expérience qui demande de la préparation. Pendant 6 semaines j’ai fait 1 voire 2 sorties par semaine de plus de 220 km et de plus en plus longues. J’avais monté des pneus de 32. Mon vélo était parfaitement adapté à ce voyage. Pour autant, à refaire, je changerai 2 éléments : les développements pour envisager des parcours plus montagneux et la selle qui doit être plus confortable. »

Et maintenant

Un repos s’impose à tous les trois pour que le corps reconstitue ses réserves et ses forces car après une telle aventure, on ne récupère pas aussi vite qu’après une course, surtout que ces trois-là ont dépassé allègrement la trentaine.

Marc a déjà pris le départ d’Albi du tour de France cyclo : 2950 km en 20 étapes.

Michel va continuer à solliciter ses copains de club pour les inviter à ses sorties dominicales dépassant les 200 km,de  partager ses modestes expériences sur la longue distance et faire des émules pour la relève. Les prochaines épreuves pour les baroudeurs : Ronde Alienor d’Aquitaine, Paris Brest Paris, Londres Edinbourg Londres

Yves C’est Marc qui l’a entraîné dans cette aventure en lui parlant de sa course Bordeaux / Bilbao, de 2024.Maintenant, il veut reprendre une vie plus « tranquille » : gym, course à pied, vélo le week-end avec les copains de l’UCNA-Cyclo. Il participera à une partie de la semaine fédérale d’Orléans en août 2025 avec ses pots : Jean- Charles et Laurent. Et puis, avec Jean- Charles, il y a toujours une pause-café … et ça aussi, ça le tente.