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Voyage à vélo

Vous ne m’avez pas beaucoup vu cet été. Et pour cause : j’étais en cyclotourisme pendant plus de 6 semaines, du 7/7 au 22/08. C’est un projet que j’avais mûri à l’autonome 2020. Le covid était oppressant je cherchais à me sentir libre, indépendant de toute contrainte extérieure. Le voyage a tenu toute ses promesses. Il a fallu obtenir 2 mois de congés sans solde, ce qui n’est pas évident et pas très bien compris par la vielle génération qui jure que par le travail. Suivant la recommandation de préparer le moins possible le trajet pour se laisser porter par la découverte, j’avais fixé 2 points de passage chez des amis : 14/07 à Winterthur (Suisse) et 9/08 à Gap. Pour le reste carte blanche. Voici ci-dessous le tracé suivi : 3650km, une dizaine de cols dont le col du Gotthard (2100m) et le col Agnel (2750m).
J’ai aimé la solitude pour gérer les étapes comme je l’entendais. Je souhaitais me dépasser physiquement et ne pas être contraint par un ami qui veut ralentir. En revanche, le soir, je recherchais la compagnie. J’ai fait quelques bivouacs, mais le sentiment de solitude était fort.
En Italie j’ai fait une boucle afin de voir un ami à Ferrara. Cela m’a fait passer plusieurs étapes dans la plaine du Pô, ce que je déconseille car c’est ennuyeux, plat et infesté de moustiques. Les villes en Italie sont toutes très belles, l’histoire du pays est passionnante et qui refuserait une glace artisanale 3 boules à 3€ en fin d’étape ? C’était la récompense de chaque journée. Il existe peu de campings en Italie et le warmshower est rare. Je me suis souvent résolu à prendre de petits hôtels. En France en revanche, je trouvais un warmshower presque systématiquement. C’était génial. Le voyage permet de découvrir la géographie du pays et le warmshower permet de découvrir les gens. Dormir chez l’habitant est essentiel pour la complétude d’un voyage à vélo. Je n’ai fait que des belles rencontres en Suisse, en Italie et en France. J’ai hâte d’accueillir des voyageurs à Nantes.
Côté matériel je n’ai eu aucun souci. Je roule avec un Gravel en acier (Croix de fer 20), groupe Tiagra 52/34 et cassette 11/34. Une selle en cuir Berthoud → J’étais en short tous les jours ! Je n’ai jamais eu mal aux fesses. Pneus schwalbe marathon 700×32 → Aucune crevaison. La section de 32mm était trop juste pour passer dans les chemins : dans le sable et la poussière je perdais le contrôle de la roue avant, dans des conditions humides ma roue arrière patinais. Enfin, sur des chemins très accidentés je manquais d’un peu de confort. J’avais environ 13 kg de matériel. Le poids total du vélo complètement chargé avec eau et nourriture approchait les 30kg.
Côté physique j’ai vu mes cuisses grossir de jour en jour et j’ai perdu 3-4 kg. Je faisais attention à mon alimentation et mon hydratation. Pâtes et Thon étaient mon repas de base. Après les longues étapes de plat en Italie j’ai eu un mal de dos qui ne m’a pas quitté jusqu’à la fin. J’ai mieux réglé ma selle, ce qui a soulagé la douleur.
Si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter. Si ça vous fait envie lancez-vous ! ça marche à tous les coups, pas besoin d’être bien équipé. J’ai hâte de refaire des voyages prochainement sur un week-end ou plus.
Grégoire Dequidt.