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Retour d’expérience 3/7 – Jour 3
Val d’Isère – Doussard (lac d’Annecy) / 200kms / 4 300 d+ / Cormet de Roselend / col des Saisies / col de la Colombière
Batteries physiques et mentales rechargées après cette bonne nuit d’hôtel à Val d’Isère (sommeil 6H pour 8H de pause ), je suis prêt à affronter cette nouvelle journée montagneuse en espérant rattraper un peu le retard pris durant la nuit.
Je suis peut-être sorti du top 30 mais j’ai pu anticiper une nuit qui m’aurait été nécessaire par la suite de toute façon.
8:30 pétante… je récupère mon pneu commandé la veille après avoir pris un bon petit déjeuner en compagnie de Francis, le local de l’étape. Il vient juste de descendre l’Iseran et paraît frigorifié. Cela me rassure car de mon côté je suis frais comme un gardon.
Au menu de cette journée , le Cormet de Roselend , les Saisies et surtout La Colombière , autant dire une belle tartine et je suis content d’avoir pu dormir cette nuit. Le Cormet est somptueux et mes jambes répondent bien, je suis confiant… la « remontada » est envisageable aujourd’hui.
Chaque cols de cette RAF aura été pour moi le moment où je me sentais le mieux physiquement et donc mentalement . Je les ai montés en étant au téléphone avec mon équipe, un vrai moment de partage…Cela me permettait également de rester oxygéné dans l’effort et ainsi économiser des cartouches précieuses.
Le col des Saisies comme une formalité… avec une petite pensée pour mon papa (un trophée marqué « les Saisies » trône dans mon atelier ). Je fais également la connaissance de Sébastien dans ce col, un rafeur passionné. Arrêt boulangerie à Haute Luce, un régal… je repars toujours en confiance malgré mon genou douloureux.
Nous voilà enfin au pied du col de la Colombière, tant redouté par tous les concurrents. Problème… mes bidons sont vides et j’entame l’ascension à sec. Il me faut absolument trouver un point d’eau car une déshydratation à ce moment de la course pourrait être fatale. Un coup de téléphone à mon équipe et le problème est réglé, Pierre m’informe de la présence de fontaines à mi-chemin, au Reposoir. Sauvé… Descente euphorique vers le lac d’Annecy et longues discussions avec mon équipe pour établir une stratégie offensive.
C’est décidé… ce sera un arrêt court sans sommeil à la base de vie de Doussard, je m’en sens capable grâce à ma nuit précédente et j’ai l’écho que nombreux concurrents ont décidés de dormir à cette base. C’est l’occasion pour moi de jouer ma carte joker et raccrocher au top 10. Arrêt à la base de vie, je récupère mon sac, me recharge en barres énergétique et surtout en gels caféine pour passer la nuit, je recharge également de mes appareils électroniques, massage, étirements, je prends le temps de bien manger, me concentrer… j’ai une légère appréhension de ce qui m’attend mais je sens que c’est maintenant ou jamais, toute ma préparation faite ces derniers mois doit être mise en application.
19:00 je m’élance… le col de Leschaux en mise en bouche, beaucoup sont surpris par ce col rajouté au parcours 2021. De mon côté, j’ai eu l’occasion de faire la reconnaissance jusqu’à Lyon et donc je m’y attendais…un bel avantage pour pouvoir passer une nuit sereine sur le vélo. Enfin ça c’est ce que je croyais à ce moment précis …
