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Des atouts cartographiques d’un club centenaire confié à un capitaine Zéro Neurone !

Avant d’intégrer un club, on tourne en rond, la plupart du temps sur quelques itinéraires définis depuis des années et qui finissent par devenir bien fastidieux. Moi-même, qui suis pourtant exemplaire sur bien des sujets, je rejoignais les bords de Loire par la rive nord, puis m’en revenais par la Divatte en ayant le sentiment d’avoir fait un parcours génial.

Mais toute répétition finit par lasser.

À mon arrivée à l’UCNA, j’ai commencé à découvrir vraiment la Loire-Atlantique. Soyons clair ; ceux qui prétendent que notre département est plat n’ont jamais roulé en vélo ! Jamais connu les coteaux du vignoble, jamais monté la côte de Champtoceaux ou sa voisine d’en face au Cellier, jamais passés au Nord dans les petites vallées étroites, descentes rayonnantes et remontées immédiates.

Tenez, pas plus tard que mercredi dernier ; j’étais malheureusement capitaine de route. J’écris « malheureusement » car c’est un domaine où j’affiche immédiatement la limite de mes compétences, justifiant parfaitement du principe de Peter « Chacun culmine à son meilleur niveau d’incompétence ! ». Pour des raisons que même mon psy dans sa sieste n’arrive pas à percer, mener des cyclos sur la route est pour moi une tâche insurmontable. La dernière fois, j’ai même réussi à perdre mon groupe, me retrouvant à Nort-sur-Erdre empreint d’un grand sentiment de solitude.

Heureusement, les Ucénistes sont gentils et résistaient à l’envie de perdre le capitaine ! Ils m’ont appelé et guidé jusqu’à eux. Tout ça, c’était la faute du GPS qui ne voulait plus se remettre en marche après le déjeuner. J’avais beau appuyer sur tous les boutons, il restait de marbre, écran gris comme s’il boudait. Certes, j’aurais dû lui donner une petite injection de batterie, d’accord, mais de là à tout bloquer, il y a un pas ! Heureusement donc, les gentils copains du club m’ont appelé et m’ont dirigé jusqu’à eux.

Les esprits simples jugeront que je manque de tout esprit pratique, que j’aurais simplement dû suivre la route vers Nantes ! Pas du tout ! C’est mal connaître notre club centenaire où le choix des routes s’améliore constamment ! Je suis convaincu (« Tu auras ta revanche » poursuivait Sacha Guitry), qu’aucun autre club ne connaît tant de petites routes délicieuses sans circulation, au milieu de la campagne. Nous en avons plus de 200 en magasin ! Donc pour aller de Nort à Nantes, il n’y a pas l’ombre d’une grand-route !

Et d’ailleurs, ce jour-là qui nous a conduit jusqu’à La Meilleraye sur un circuit en boucle de 107 km, nous n’avons fait que croiser des routes à forte circulation. Et quand même au final, un dénivelé de 800 mètres sur un territoire supposé plat !

Surtout ne pas oublier le délicieux cake à la banane préparé par Catherine et qui fut un temps fort de cette journée !

Pour être très franc et me ramener à la juste mesure de mon incompétence, je dois avouer que l’itinéraire avait été choisi par Jean-Marie, à partir d’un parcours ancien qu’il avait encore amélioré et que j’avais nommé Catherine et lui comme éclaireurs devant avec leurs GPS qu’ils savent faire marcher, eux, toute la journée, en me réservant le double rôle de serre-fils et de responsable des petits plaisirs : le café de la matinée et le restaurant !

Le vrai management c’est la délégation !

Sur la photo, il manque Jean que l’on avait éjecté car il n’a toujours pas pris de maillot du club (D’autres en ressortent qui devraient bien rester au fond de l’armoire…). Contrairement aux habitudes, Catherine, pâtissière suractive, était la seule femme du jour, Valérie étant repartie à la pause café. Moi je suis l’ahuri au gros ventre à gauche qui baisse la tête de peur de ne pas être sur la photo…

Lauréat du Festival Zéro Neurone 2019 !