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La dématérialisation, amie du vélotafeur ?

Ah le vélotaf, le bonheur de prendre sa bicyclette le matin pour se rendre à son travail et ce malgré le froid ou la pluie pour les plus guerriers de ces cyclistes de la semaine. Au- delà des trajets par -4 degrés ou sous une pluie battante, le vélotaf est une formidable expérience de garder une attention permanente dans la circulation nantaise et même parfois de transformer sa belle bicyclette en véritable mulet, c’est bien cette aventure qu’il faut que je vous raconte.

Après vous avoir dit que je travaille dans la comptabilité, vous devez vous dire qu’au final je n’ai pas grand-chose à transporter mis à part de quoi manger et peut être des vêtements de rechange, ce à quoi je vous donnerai raison à juste titre. Toutefois, dans un probable soucis de praticité je ne me rend jamais au travail sans mes deux sacoches arrière, ce qui ne manque pas de faire rire mes collègues qui me lancent à l’occasion « tu pars en vacances ou quoi ? » car oui, en enfourchant mon indestructible Orbea et ses portes bagages, je pourrais facilement me confondre parmi les cyclos campeurs
Alternant télétravail et travail en présentiel, je pouvais jusque-là remercier la dématérialisation car j’emmenais bien souvent juste mon ordinateur, ce qui, au vu des sacoches était chose simple puisqu’il se glissait aisément dans ces dernières pour un surpoids néant en fin de compte. Malheureusement comme toute tendance qu’est la dématérialisation, il reste des petits villages gaulois, des dossiers qui eux n’y sont pas encore, sans grand suspens souvent des dossiers volumineux.

Me voilà donc face à un cabas entier de chemises à devoir emmener chez moi ce mardi soir, en sachant que l’ensemble doit bien peser au moins 8kg et que malheureusement tout ne passera pas, pas besoin d’y réfléchir longuement sur ce point. Que faire alors ? Me délester de toute la partie volumineuse de mes affaires ou bien passer une heure à scanner tous les éléments ?
Pas décider à rester une heure de plus pour scanner des documents, je me pose et test des combinaisons (esprit comptable quand tu nous tiens) pour enfin trouver une combinaison la plus logique. J’abandonne donc les éléments concernant mon repas du midi et tout rentre parfaitement (en réalité il a fallu pousser un peu), pour le pc je le mettrai sur le porte bagage arrière je dois bien avoir quelque chose pour l’accrocher.

Après un petit quart d’heure me voilà donc sur mon destrier prêt à rentrer chez moi, non sans mal j’ai réussi à descendre au parking, mes deux sacoches dans chaque main sans compter l’ordinateur en bandoulière. Plus je charge et plus je vois le pneu arrière s’affaisser, pneu pourtant bien gonflé. Par chance je retrouve une sangle pour mettre l’ordinateur sur le porte bagage, je croise les doigts pour que rien ne lâche au moins dos d’âne. Au moment de donner le premier coup de pédale je reste dubitatif face au poids sur l’arrière, si bien que je regonfle le pneu encore plus.

La montée pour sortir du parking est plus difficile que d’habitude, je retrouve les mêmes sensations que l’été dernier quand il fallait monter les côtes avec mon chargement. Le reste du parcours est du même ressort, j’adopte une allure plus en souplesse, pas le choix. Malgré tout j’arrive chez moi sans encombre et c’est un grand soulagement qui s’empare de moi une fois arrivé à mon domicile ; Un voisin que je croise s’approche et me demande « Tu étais parti en vacances ? ».